Récemment, la communauté Facebook s’est laissée émouvoir par l’histoire d’une gentille famille qui, au retour d’un séjour à Hawaï, a perdu toutes ses photos de voyage en oubliant leur caméra dans les toilettes d’un parc d’attractions. Dénouement heureux : la magie des réseaux sociaux a opéré et ils ont retrouvé leurs souvenirs. J’ai moi aussi mon histoire de photos retrouvées… 8 ans plus tard!
La malédiction
Mon mari semblait porter avec lui une malédiction : celle de perdre ses photos de voyage. Après la France, celles de l’Italie et puis celles de New York. Ainsi, pour notre premier voyage à l’Île-de-Pâques, nous étions prêts. Une clé USB nous permettrait de transférer de façon sécuritaire nos photos en cas de problème avec l’appareil photo. Après tout, c’était un voyage à l’autre bout du monde, le premier pour ma grande fille qui avait tout juste 4 ans à l’époque. « C’est le voyage d’une vie » se disait-on.
Pendant 3 semaines, nous avons vécu des moments inoubliables, fait la rencontre d’amis et vécu au rythme de la mystique Rapa Nui (Nom original de l’Île-de-Pâques). Nos photos étaient de celles que l’on ne retrouve pas ailleurs, elles racontaient notre voyage, nos moments inoubliables en famille.
Or, quelques jours avant la fin de notre séjour, voyant que l’espace mémoire sur la caméra était presque saturé, nous décidons de transférer une nouvelle fois nos précieux souvenirs sur la clé USB, puis nous partons vers une nouvelle expédition : l’ascension du plus haut sommet de l’île : le Poike.

La petite et les croustilles du malheur!
Les croustilles maléfiques
Voyager avec notre fillette de 4 ans a toujours été facile, à condition de respecter la règle d’or : avoir des croustilles à portée de main et du jus. Ainsi, à d’innombrables reprises, la petite pouvait prendre une pause de son éreintante randonnée en fouillant dans le sac à dos pour y trouver sa collation réconfortante. Elle a, d’ailleurs, parsemé toute l’Île-de-Pâques de croustilles au romarin en guise d’offrande aux esprits des lieux les aku-aku. Or, il devait y avoir une faille dans le rituel de sacrifice des croustilles, car au retour de notre aventure sur le sommet du volcan, la clé USB avait disparu.
Le lendemain, nulle possibilité de refaire le chemin inverse tant il pleuvait, c’était peine perdue. Ne restait qu’une seule option : la magie!
Le nombril magique
Ma nouvelle amie Rapa Nui était une fière gardienne des traditions ancestrales de l’île. En effet, plusieurs habitants étant restés en contact avec les rites et coutumes anciens, l’aura de mystère, qui a tant fasciné les explorateurs au fil du temps, reste donc palpable encore aujourd’hui. Pour elle, c’était clair : il fallait tenter de faire un ultime souhait à Te Pito Kura : la roche de forme ovale qui représente le nombril du monde. Elle aurait la possibilité d’exaucer les souhaits sincères. Nous n’avions rien à perdre!
Nous y sommes allés et, de tout mon cœur, j’ai souhaité: « cher caillou, si tu m’entends, trouves un moyen pour que j’aie des photos de ma famille dans ton Île! »

Le temps d’un souhait à Te Pito Kura
La puissance d’un caillou
Nous n’avons pas retrouvé nos photos et c’est le cœur gros que nous avons repris le chemin du retour. Toutefois, régulièrement, la pensée de l’Île-de-Pâques revenait nous hanter. Comme si le caillou nous soufflait d’y retourner…
Nous l’avons fait! Il le fallait. Maintenant accompagnés de 3 enfants et de grand-mère nous avons refait cet incroyable voyage vers l’autre bout du monde, 8 ans plus tard.
Devinez quel endroit nous sommes retournés visiter en premier?
Retourner au même endroit?
Si vous perdez vos photos de voyage un jour, ne désespérez pas, peut-être pourrez-vous les retrouver par les réseaux sociaux ou encore, comme nous, cela vous fournira le prétexte à refaire un voyage extraordinaire.

La famille (plus grande!) devant l’ahu Tongariki.
Et vous, vous est-il déjà arrivé de perdre vos photos? Qu’avez-vous fait?
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